"L’éclat du soir"

Le vent tiède caressait doucement les voilages de la chambre, faisant danser les rideaux comme des draps en apesanteur. Le soleil se couchait lentement, teignant les murs d’ocre et d’or.

Élisa s’était glissée dans la pièce sans un bruit. Elle portait une chemise en satin ivoire, à peine boutonnée, qui glissait sur sa peau comme un murmure. Assis au bord du lit, Julien leva les yeux, son souffle suspendu un instant. Aucun mot n’était nécessaire.

Elle s’approcha lentement, s’agenouillant devant lui, ses doigts effleurant le tissu de son pantalon, avant de remonter le long de sa chemise, la déboutonnant d’un geste précis, presque cérémonieux. Leurs peaux se frôlèrent. Frissons.

Leurs corps se rejoignirent, se cherchant, se découvrant à nouveau comme si c’était la première fois. Chaque geste, chaque soupir, chaque silence avait le goût d’un secret partagé.

Le monde dehors pouvait bien s’arrêter de tourner. Là, dans cette lumière dorée, il n’y avait plus qu’eux. Deux corps en harmonie, deux cœurs battant à l’unisson.